« Générateur d’hyperdrive activé. Calcul du cap. Arrivée prévue sur Khoristya dans 18 heures. » dit le droïde protocolaire.
Elémorphéa quitta la salle de contrôle et passa dans la salle de réunion.
Xalek poursuivait ses recherches sur la planète cible. La table était jonchée d’encyclopédies galactiques. Ashara lui traduisait les articles les plus hermétiques.
Dans la soute, Talos et Andronikos vérifiaient les armes en vue du prochain affrontement.
Tous s’activaient et étaient impatients de prêter main forte à leur compagnon des premières heures.
Elémorphéa décida de s’octroyer quelques heures de repos dans sa chambre.
Elle en profita pour repenser à ce qui l’avait conduit à mener cette expédition.
Cela faisait trois semaines à présent que Khem Val n’avait plus donné de nouvelles sur l’holoterminal. Sa quête des derniers Dashades l’avait conduit sur Khorystya. Un message brouillé était parvenu hier sur une fréquence des commerçants illégaux de la 143ème colonie : Khem Val avait besoin d’aide.
Elémorphéa avait décidé d’embarquer avec son équipage pour prêter assistance au Tueur d’ombres.
Elle se souvint de sa première rencontre avec celui qui allait devenir son plus loyal et fidèle compagnon d’armes, sur Korriban, alors qu’elle n’était elle-même que l’apprentie du seigneur Zash. C’est grâce à sa clairvoyance qu’elle avait pu survivre au destin fatal que celle-ci lui réservait. Elle s’était ensuite élevée dans la hiérarchie jusqu’à devenir un membre du conseil noir. Bien qu’elle ait toujours suivi la voie lumineuse, ce qui déplaisait fortement à un Khem Val méprisant la pitié et l’indulgence dont elle faisait preuve à l’égard de ses ennemis, sa loyauté et son honneur avaient toujours été indéfectibles.
C’était à son tour de l’aider à retrouver les derniers Dashades qu’un informateur avait localisés sur Khoristya. Elle comprenait son désir impérieux de rejoindre ses derniers frères. Elle-même n’avait pas réussi à percer le mystère de ses propres origines, avant qu’elle ne se retrouve esclave sur Korriban. Leurs quêtes se rejoignaient : retrouver leurs racines pour leur permettre de se connaître vraiment pour ce qu’ils étaient et de se tourner enfin en toute liberté vers l’avenir.